L’hiver arrive et avec lui ses ciels pâles, ses matins brumeux, sa lumière adoucie. On croit parfois que le soleil se cache, qu’il hiberne. Et pourtant… Comme une rivière souterraine que l’on ne voit pas, ses rayons continuent de couler, invisibles mais puissants. La question revient souvent : faut-il encore appliquer un SPF quand les jours raccourcissent et que la chaleur disparaît ? La réponse, loin d’être un simple « oui » ou « non », est un voyage entre science, prévention, traditions et nouvelles pistes prometteuses.
LA LUMIÈRE DE L’HIVER : DOUCE EN APPARENCE, PUISSANTE EN PROFONDEUR
L’air est plus froid, le ciel plus gris et pourtant les UVA continuent de traverser les nuages et les vitres. Contrairement aux UVB, responsables des coups de soleil, les UVA sont constants toute l’année. Ils pénètrent profondément dans la peau, accélérant le vieillissement cutané et participant au risque de cancers.
La neige et l’altitude sont deux amplificateurs silencieux : la neige peut réfléchir jusqu’à 80 % des rayons UV et chaque 1 000 mètres d’altitude augmente l’intensité des UV d’environ 10 à 12 %. Même par -5 °C, un visage exposé en montagne reçoit donc une dose significative de rayons invisibles.
Ce que dit la science aujourd’hui :
- L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) rappelle que les UVA traversent les nuages et les vitres et qu’ils sont impliqués dans le vieillissement cutané et certains cancers de la peau.
- La Société Française de Dermatologie (SFD) recommande l’usage d’un SPF adapté même en hiver, particulièrement en montagne ou en cas d’exposition prolongée.
LE SPF, UN RITUEL DE SOIN BIEN AU-DELÀ DE L’ÉTÉ
On pourrait croire que l’application d’une protection solaire en hiver est un excès de zèle. En réalité, c’est une stratégie subtile : préserver ce que les dermatologues appellent le «capital soleil», cette réserve d’exposition que chaque peau possède en quantité limitée. Chaque micro-dose d’UV accumulée compte dans l’histoire de notre épiderme.
Des recherches menées depuis plusieurs décennies le prouvent : une application régulière de SPF ne se contente pas d’éviter les coups de soleil. Elle réduit l’apparition des taches pigmentaires, ralentit l’installation des rides, maintient une texture de peau plus homogène et contribue à limiter le risque de cancer cutané. Même un indice modéré, appliqué avec constance, marque une différence visible après quelques années.
UNE RÉVOLUTION DOUCE : PROTÉGER LA PEAU DE L’INTÉRIEUR
Depuis quelques années, une nouvelle piste se dessine : la photoprotection par voie orale. Fascinante car elle ne s’applique pas sur la peau, elle agit depuis l’intérieur. Le Polypodium leucotomos, une fougère originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques, attire particulièrement l’attention des chercheurs.
Ce végétal renferme des molécules capables de neutraliser les radicaux libres déclenchés par les UV, de limiter les réactions inflammatoires et même de protéger les fibres de collagène et d’élastine. Des études suggèrent qu’il réduit l’apparition de taches pigmentaires, aide à prévenir le photovieillissement et soutient la tolérance cutanée au soleil. Une sorte de bouclier invisible.
Mais attention, la science est claire. Ces compléments ne remplacent pas un SPF appliqué sur la peau. Ils viennent en renfort, comme une corde supplémentaire dans l’arc de la prévention. Un geste interne qui s’ajoute à celui, externe, de la protection topique.
MÉDECINE CHINOISE : PROTÉGER SA PEAU, C’EST NOURRIR SON ÉNERGIE VITALE
Si la dermatologie moderne nous parle de photons, d’oxydation et d’ADN, la médecine traditionnelle chinoise offre une lecture poétique et holistique de l’hiver. Cette saison est placée sous le signe du Rein, considéré comme la racine de notre vitalité. On dit qu’il stocke le Jing, l’Essence, notre capital énergétique le plus précieux.
Protéger sa peau en hiver, dans cette perspective, revient à protéger ce trésor intérieur. Le froid fragilise le Yang, le manque de lumière fatigue l’esprit et l’on recommande de nourrir l’énergie profonde par des gestes simples : se couvrir le dos et les reins, privilégier des mouvements doux comme le Qi Gong ou le yoga, consommer des aliments qui réchauffent tels que les soupes, racines, céréales complètes... La peau n’est pas isolée du reste du corps : elle est le reflet de notre équilibre global.
SPF TOPIQUE OU ORAL ? DEUX VOIES COMPLÉMENTAIRES
Il serait réducteur d’opposer la crème solaire classique et les nouvelles approches de protection orale. La première agit à la surface, bloquant ou absorbant les rayons avant qu’ils n’atteignent les cellules. La seconde agit en profondeur, limitant les dégâts oxydatifs une fois que l’exposition a eu lieu.
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CONSEIL ZEHNIA : FAIRE DE L’HIVER UNE SAISON DE SOIN
L’hiver est une invitation à ralentir. Mais ralentir ne veut pas dire négliger. Au contraire, c’est peut-être la saison où la prévention compte le plus : appliquer un SPF même par temps gris, protéger son capital soleil en montagne, soutenir sa peau par une alimentation riche en antioxydants, envisager les nouvelles approches comme le Polypodium leucotomos et surtout écouter son corps.
Chaque geste répété devient un rituel et chaque rituel devient une déclaration d’amour envers soi-même. Protéger ta peau en hiver, ce n’est pas craindre le soleil : c’est honorer ta lumière.
Chez Zehnia, on croit qu’appliquer un SPF en hiver n’est pas une contrainte, mais un rituel de soin. Un geste simple qui raconte à ton corps : « je veille sur toi, même quand le soleil se fait discret ».